Le Club des gentlemen: une série romance milliardaire: extrait
Une strip-teaseuse réticente. Un tombeur milliardaire. Peut-elle lui confier son cœur ?
Il pencha la tête.
— Tu m’as l’air d’une fille bourrée de talents, et je n’ai pas encore envie de te voir partir. Avant ton départ, que dirais-tu d’une danse ?
Oh, bordel de merde.
Pourquoi ma première danse ne pouvait-elle pas être avec un homme vieux ou laid ? Gros, chauve, avec du poil dans le nez. N’importe quoi. N’importe quoi qui en ferait un acte totalement professionnel. Oh, mais non. Ce devait être avec un homme plus séduisant que Channing Tatum.
Je m’étais préparée à ce moment. J’avais imaginé ce que ça pourrait être. Mais mon imagination n’avait pas inclus la possibilité que ma toute première danse soit auprès d’un homme séduisant, de mon âge, encore moins un homme comme Nick Santoro. Si le seul fait de regarder l’homme en face de moi me donnait chaud, quel effet le fait de me frotter contre son corps aurait-il sur moi ?
Mais je me repris. La durée moyenne d’un morceau était de trois minutes. Je pouvais certainement me contrôler pendant trois minutes. Et si ce n’était pas le cas, alors je n’avais pas ma place dans ce milieu. Santoro était peut-être le premier, mais il ne serait assurément pas le dernier ni le seul client séduisant.
— Bien sûr, dis-je.
Il plongea la main dans son veston, sortit son portefeuille, retira un billet de cent dollars et me le tendit.
Je me levai, acceptai l’argent et le mis dans mon porte-jarretelles. Ce faisant, je ne pus m’empêcher de remarquer qu’Ember et une fille dont j’ignorais le nom dansaient toutes deux pour des hommes à des tables voisines et qu’à une autre table, des hommes fumant des cigares me regardaient sans gêne. L’un d’eux sourit et fit un geste avec son cigare, comme pour m’inciter à commencer.
Bianca avait raison. C’est vraiment étrange.
Nick s’adossa à sa chaise et écarta les genoux tandis que le DJ passait à une nouvelle chanson, que je reconnus immédiatement comme « Like a Virgin » de Madonna.
Très approprié. J’ai beau ne pas être vierge, bordel, c’est tout comme en ce moment.
— Applique-toi, dit-il. Tu ne le regretteras pas.
— Puis-je être franche ?
— C’est rare, ici, mais oui.
— Je n’ai jamais fait ça avant.
— Eh bien, on va s’y atteler tous les deux.
Je me plaçai entre ses jambes, passai les mains au-dessus de ses épaules, et attrapai le dossier de son lourd fauteuil en cuir de mes deux mains. Puis, j’arquai le dos et fis tourner mon torse, maintenant une position qui relevait mes fesses et lui donnait un gros plan sur mon décolleté.
Il était trop proche. En bougeant, je respirai son odeur, propre et virile avec une touche subtile du scotch qu’il avait bu. Son souffle chaud effleurait mes seins exposés ce qui, je devais l’admettre, était excitant.
Lorsqu’il laissa tomber sa tête en arrière et croisa mon regard, le temps s’arrêta. Les minuscules paillettes dorées dans son regard noisette accrochèrent la lumière de la scène et brillèrent avec une intensité qui m’enflamma. Chaque battement, chaque souffle, chaque effleurement de son corps m’excitaient un peu plus. Mon cœur battant, mes mamelons durs comme la pierre et la tension croissante entre mes cuisses m’alertèrent que ma réaction frôlait dangereusement la perte de contrôle.
Je devais m’éloigner d’une façon ou d’une autre, alors je changeai de position. Je me levai entre ses jambes et roulai des hanches d’un côté et de l’autre. Puis, je rejetai ma chevelure contre son visage, arquai le dos et laissai courir mes mains sur mes seins, mes hanches et mon ventre. Ce faisant, je ne pus ignorer l’érection impressionnante que cachait son pantalon noir.
Bianca avait dit qu’il était bien pourvu.
— Tu aimes ce que tu vois ? demanda-t-il.
Je me sentis rougir, mais gardai un ton léger.
— Il y a beaucoup à voir.
— Je pourrais te dire la même chose. Et, au fait, tu t’en sors bien.
Je me tournai, m’arrêtai au-dessus de son entrejambe et bougeai mes fesses en de lents cercles. Cette position avait l’avantage de me permettre de détourner mon visage, mais ça signifiait aussi que mon sexe, palpitant avec effronterie, était beaucoup trop près de son érection.
— Aimerais-tu continuer dans une pièce privée ? demanda-t-il.
La tête me tourna. Comment arriver à me maîtriser dans une pièce privée avec cet homme ? Malgré tous mes efforts pour prendre de la distance avec lui et avec ce que je faisais, il n’était pas le seul excité.
Tu dois te reprendre. C’est ton boulot.
Je lui jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule.
— Si c’est ce que tu veux, tu dois en parler avec Max.
— Bien sûr.
Je continuai de me plaquer contre son entrejambe et de caresser mes hanches et mes fesses. Mes pensées se bousculaient dans ma tête. Peut-être que lorsque Max lui dirait que je n’offrais aucun type de contact, il trouverait une autre fille.
Et si c’est le cas, Dieu merci, bordel !
Les pièces privées étaient réservées par tranches de trente minutes et une demi-heure à me frotter contre cet homme ? Ce pourrait bien être ma mort.
Non, ce serait ma mort. Mort par frustration sexuelle.
La fin de « Like a Virgin » se changea en un morceau de rap que je ne reconnus pas. Je m’éloignai de Nick, m’accroupis et attrapai mes chaussures près de sa chaise. Lorsque je me relevai, il étendit une main vers moi et glissa un deuxième billet de cent dollars dans mon porte-jarretelles.
— Tu m’as déjà payée, dis-je.
— Je donne toujours un bon pourboire pour un excellent spectacle.
Son regard retint le mien.
— Je vais voir Max tout de suite. Puis, je te retrouverai dans l’une des pièces privées.
Je regardai avec insistance son érection et haussai les sourcils.
— Mieux vaut attendre dix minutes, dis-je. Ce serait dommage de te blesser en chemin.